Stationnement et nouvelles mobilités

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Bornes de recharge, stationnements connectés, zones pour vélos et trottinettes… Les parkings de demain ne ressembleront en rien à ceux d’hier.

Comment adapter les infrastructures aux véhicules électriques et partagés

Pour accompagner la transition vers une mobilité durable, les gestionnaires doivent repenser l’usage même du stationnement.

Actualité – Mai 2025

Avec plus de 1,5 million de véhicules électriques en circulation en France et une forte croissance de l’autopartage dans les grandes métropoles, les infrastructures de stationnement sont à la croisée des chemins. Les acteurs publics comme privés doivent désormais adapter leurs espaces aux nouvelles pratiques de mobilité, sous peine de devenir obsolètes.

1. Pourquoi les parkings doivent évoluer

La voiture individuelle thermique n’est plus l’unique référence. Aujourd’hui, les parkings doivent intégrer :

  • des véhicules électriques nécessitant des bornes de recharge,
  • des flottes d’autopartage à rotation rapide,
  • des espaces pour les vélos, scooters, trottinettes,
  • des zones de dépôt temporaire pour la livraison ou le covoiturage.

Cette transformation n’est plus une option : c’est une réponse aux usages réels des usagers urbains.

2. Accueillir les véhicules électriques : un défi technique et énergétique

L’installation de bornes de recharge dans les parkings nécessite :

  • une capacité électrique suffisante (souvent à renforcer),
  • un réseau intelligent pour gérer les charges simultanées,
  • une gestion centralisée avec contrôle d’accès et paiement.

Les copropriétés comme les parkings publics doivent anticiper ces investissements dès aujourd’hui pour éviter une saturation demain.

3. Autopartage : penser stationnement flexible

Les services comme Zity, Free2Move ou Communauto modifient l’usage des places :

  • Les véhicules partagés doivent être faciles d’accès (niveau -1, proche de la sortie),
  • Les rotations fréquentes imposent des emplacements réservés,
  • Les collectivités peuvent proposer des incitations fiscales pour intégrer ces services aux parkings publics ou privés.

La flexibilité devient une exigence centrale : fini les parkings fixes et statiques.

4. Favoriser les mobilités douces dans les espaces de stationnement

Il ne s’agit plus uniquement de garer des voitures :

  • Créer des box sécurisés pour vélos,
  • Prévoir des zones pour trottinettes en libre-service,
  • Adapter les accès aux piétons et PMR (personnes à mobilité réduite),
  • Intégrer des abris vélos intelligents, parfois même avec recharge intégrée.

L’objectif : encourager les habitants à combiner les modes de transport dans un seul et même espace.

5. Le rôle clé des collectivités et des gestionnaires privés

Les autorités locales peuvent :

  • réviser les plans locaux d’urbanisme (PLU) pour imposer des quotas de places « électriques »,
  • subventionner la transformation des parkings existants,
  • créer des hubs de mobilité associant stationnement, location, livraison et transports publics.

Les acteurs privés doivent quant à eux :

  • miser sur l’innovation (capteurs, guidage, réservation à distance),
  • valoriser leurs parkings comme de véritables « services de mobilité ».

Conclusion : du stationnement à la plateforme de mobilité

Adapter les parkings aux véhicules électriques et partagés, ce n’est pas seulement moderniser l’existant. C’est repenser en profondeur la manière dont nous utilisons l’espace urbain. Les infrastructures de stationnement deviennent des nœuds stratégiques de la mobilité durable, au croisement des technologies, de l’écologie et des nouveaux usages.

Mieux vaut s’y préparer dès maintenant.